Le Deal du moment : -15%
-15% Apple MacBook Air 13” 16Go RAM / 256Go SSD ...
Voir le deal
1299 €

Ishikawa Tatsuya - 風の中で育った木は根が強い [Leader du Tsunashi-kaï]

 :: Welcome to Kurasa Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Ven 22 Nov - 17:48
Ishikawa Tatsuya
Admin Crazy
Ishikawa Tatsuya
Histoires : 922
Influence : 11047
Date d'inscription : 22/11/2019
Âge : 974 ans
Localisation : Sur son trône
Emploi/études : Chef du Tsunashi-kaï

Ishikawa Tatsuya
« L’arbre qui a grandi dans le vent a des racines solides. »
#dragon
#Edo
#Libre
#Ambitieux
#Makka

Derrière l'écran


Pseudo • Sajja.
Fréquence de connexion • every day.
Comment tu es arrivé(e) ici • comme la première fois.
Un mot supplémentaire •  Ishikawa Tatsuya - 風の中で育った木は根が強い [Leader du Tsunashi-kaï] 1687015808  Ishikawa Tatsuya - 風の中で育った木は根が強い [Leader du Tsunashi-kaï] 4146548944 .
ID Card
Nom & Prénom • il fut un temps où mon nom de famille était Osagawara. Seulement il a été abandonné lorsque ma famille et mon existence humaine ont pris fin. Désormais, Ishikawa 石川 est le nom par lequel on m'appelle. Néanmoins, mon prénom de naissance a été conservé, Tatsuya 竜也, une flèche de dragon aussi aiguisée qu'intraitable.
Date de Naissance & Âge • je suis né le 18 décembre 1646, par une longue soirée d'hiver. Cela me donnait 374 années il y a encore quelques jours. Oui je sais, ma non-vie m'a plutôt bien conservé. Toutefois, après un travail de longue haleine à comploter, aidé de fidèles alliés, notre créateur a été détruit. Ainsi, j'ai pu dévorer une grande partie de son cœur, unique source de son pouvoir. Ma propre puissance s'est donc grandement envolée, me propulsant à 974 années. Le reste a été offert à mon frère vampire, Yama, afin de le sauver de ses graves blessures lors du combat victorieux. Il demeure un bout, gardé secret, qui sera offert plus tard.
Lieu de Naissance • de la même manière que mes parents avant moi, 江戸, la belle Edo m'a vu naître  et grandir une première fois en tant qu'être humain. Puis renaître sous la forme d'un noctambule.
Nationalité & Origines • seul du sang pur coule dans mes veines, il va donc de soit que mes origines et ma nationalité sont japonaises. Elles m'apportent une extrême fierté.
Statut • célibataire. Il n'y a bien que les créatures futiles et sans but dans la vie qui mettent un point d'honneur à se trouver une moitié comme ils appellent cela. Mes aspirations sont d'un tout autre niveau.
Métier/Études • venant d'une famille bourgeoise, aucun travail ne m'était demandé si ce n'était celui de m'instruire. C'était un autre temps, une autre époque. De plus, les richesses accumulées au fil des siècles me permettent encore à l'heure actuelle de continuer ce train de vie.
Rôle • j'ai longtemps officié en tant qu'espion et assassin du clan. Il faut dire que je n'avais pas mon pareil lorsqu'il s'agissait de récolter des informations, de me fondre dans la masse. Ma liste de connexions provoquerait une vive jalousie de n'importe quel attaché de presse. Être un assassin faisait jubiler mes instincts vampiriques, j'adorais également cela. Toutefois, ma volonté, mes valeurs, mes idées et mon audace m'ont valu de prendre la place vacante, faisant de ma personne le nouveau dirigeant du clan.
Créateur • feu l'ex leader du clan Tsunashi-kaï. Ce n'était pas une créature que j'appréciais spécialement. Par sa faute, il m'a fallu dire adieu à la magie et à mes proches puis subir les conséquences de ce lien forcé entre créateur et infant. Je n'aspirais pourtant qu'à être un no life king, libre et sans limite. Avec sa destruction, mes chaînes ont été brisées, je me suis senti libéré d'un énorme poids.
Forme animale • un loup blanc ne m'apportant rien d'autre qu'un sentiment de honte, vu que leur odeur agresse mon odorat.
Groupe sanguin préféré • AB-, le plus rare du monde.
Arme de prédilection • un katana, 真っ赤の死 Makka no Shi, la Mort Pourpre. Les rubans dorés, la garde tressée d'or et incrustée de saphirs violets et de rubis, sa lame est de couleur pourpre. Il affectionne ce camaïeu tout en veillant jalousement sur son arme.
Votre avis sur les autres clans • Il fut un temps où l'Imoarai-gumi ne m'inspirait rien, tant que ses membres restaient à deux kilomètres, sinon c'est une puanteur sans nom. A l'heure actuelle, c'est toujours le cas à propos de cette odeur nauséabonde, néanmoins j'ai un grief personnel contre l'un d'entre eux. Il ne sera plus aussi facile désormais de circuler sur nos terres. J'ai aussi entendu dire que la nouvelle alpha avait remis au goût du jour la consommation de chair humaine. Ah c'est fou comme certains aiment retourner leur veste, et après c'est nous la sous-espèce. Au moins, il ne nous est pas nécessaire de découper en morceau pour nous nourrir, nous pouvons faire ça avec classe et sans tuer notre victime. Nous n'avons pas à nous rabaisser au stade de ces animaux brutaux et sans la moindre intelligence.

Ma haine envers les sorciers s'avère être réelle, ils représentent ces frères qui ne sont pas venus me chercher ou tout ce que je ne serais jamais plus. Elle n'est pas prête de changer. Notre alliance avec les mephicents a déjà porté ses fruits, elle a permis à mes frères vampires et moi-même de retrouver notre liberté. Je rêve aussi du jour où ces maudits serpents tomberont et que nos frères démons pourront marcher la terre des hommes en toute liberté, la tête haute et sans trembler. Les fils de Caïn n'ont qu'une parole, nous tiendrons notre promesse, peu importe ce que cela nous coûtera.

De nature indépendante, je ne me sens pas proche de mes semblables. Mais je ne suis clairement pas le seul à en avoir plus qu'assez des agissements de notre Créateur. Maintenant qu'il a été détruit, il est temps pour nous de resserrer notre lien, d'agrandir nos rangs et notre armée. Cette nouvelle ère rendra toute sa force et sa puissance à notre clan. Il sera vitale d'agrandir notre territoire, comme nous le faisions dès le départ. Certes, du ménage a dû être fait, ce fut un mal pour un bien. Désormais, il ne sera plus question d'être un vampire bridé, mais d'embrasser toute notre essence, de laisser des initiatives, et de répondre à l'appel si besoin. Les vampires se montrent toujours solidaires quand on touche à l'un des leurs.

Des humains avec quoi ? Il faut diminuer votre consommation de saké, il ne vous réussit pas du tout. Le FK.S est tout sauf une menace sérieuse. Ils ne me semblent pas le moins du monde intéressés par nous prendre nos possessions, faisant leurs affaires dans leur coin. Après, il ne faut jamais faire complètement confiance à qui que ce soit, peu importe leur nature.
Avatar • Lee Tae Min {SHINee}.
Tsunashi-kaï
 

Anecdotes/caractère

Bagout, folie des grandeurs, territorial, possessif, jaloux, séducteur, joueur, ambitieux, le double feu sous la glace, pragmatique, méthodique, persévérant, impitoyable, décidé, têtu, sans foi ni loi, bitchy, orgueilleux, prétentieux, manipulateur, débauché, égocentrique, glaçant, blessant quand il veut, exigeant, réfléchi, inventif, rebelle, menteur quand il le faut, difficile d'accès, digère mal l'abandon, libre, vif, aventureux, cassant, audacieux, opportuniste, excessif, explosif.

◘ Mon groupe sanguin favori est tellement rare que lorsqu'une personne le possédant se présente, j'arrive difficilement à me contrôler, même à mon âge. Certains n'ont pas survécu à une attaque en bonne et due forme, mais leur sang était tellement délicieux que voulez-vous...

◘ Mon nom de code d'assassin est Makka no Shi , littéralement la mort pourpre, que certains raccourcissent à Makka. Je trouvais cela pertinent puisque la dernière chose qu'une cible voit avant de trépasser est la couleur de ma lame. De plus, lors de mes missions, je ne sors jamais sans mon masque de théâtre kabuki afin de dissimuler mon identité.

◘ Le katana que j'utilise appartenait à la célébrissime famille Sanada. Lorsque mes yeux se sont posés sur cette œuvre d'art, ce fut le coup de foudre. Ensuite, je l'ai... comment dire... empruntée ? Depuis elle ne quitte jamais ma ceinture, me servant d'un puissant glamour dans le but de la cacher du plus grand nombre de créatures et d'humains.

◘ Ma préférence va aux armes  blanches, bien plus discrètes. Néanmoins, il m'a fallu me tenir à la page en matière d'armement moderne humain, dont je sais me servir, prouesse peu complexe d'un point de vue de noctambule. C'est un très bon moyen de dissimuler l'auteur d'un assassinat ou d'éloigner les soupçons en orientant les éventuels enquêteurs sur une fausse piste.

◘ À la base la fonction d'assassin ne m'était en rien destinée. Cela m'a paru être là une bonne manière de combler mes instincts de prédateur. L'adrénaline, l'excitation, la traque, tout ça agit comme une drogue. Se sentir tout puissant, avoir la vie d'autres entre les mains, décider de quand et comment elle sera dérobée, c'est une sensation incroyable. Seuls les forts peuvent la comprendre. Ma formation à ce rôle m'a aussi permis de mieux me contrôler et d'être plus efficace.

◘ L'espionnage m'apporte aussi son lot d'émotions. Au vu de mes connexions accumulées au fil des siècles, il m'est facile d'être au courant de beaucoup de choses. Néanmoins, il y a pas mal d'informations qui ne sont pas forcément transmises au chef du clan. J'estime que cela peut toujours servir une autre cause, la mienne.

◘ En parlant de son altesse, il ne passe pas une seule nuit où je ne cherche un moyen de le rayer de cette planète. N'étant pas assez âgé pour le défier directement, la ruse est le seul moyen, bien que plus long. N'importe qui ne peut pas l'attaquer, c'est un travail de groupes et donc très risqué. N'aimant pas rester sans rien faire pour autant, je profite de mes missions à l'étranger pour tuer des vampires et m'approprier leurs pouvoirs.

◘ Plusieurs détails me distinguent des autres. Mon amour pour les différentes couleurs de cheveux, formidable invention humaine. Préférant les vêtements traditionnels, je porte en général des vêtements actuels pour me fondre davantage dans la masse. Mes prunelles vampiriques sont un océan de couleur parme avec de petites paillettes dorées dans lequel on peut facilement sombrer. De plus, il est déjà arrivé que l'on prenne mon air altier pour une preuve de sang noble, ce n'est pas le cas du tout. Mes prunelles sont couleur de ciel orageux, un bleu qui tend vers le gris, dissimulées par un glamour lorsque je dois sortir. Mes yeux réagissent en fonction de mes émotions : ils deviennent clairs si je suis heureux, et bien plus gris si c'est l'inverse.

◘ Sur mon dos trône un dragon encré sur ma peau, dont les anneaux passent sur mon séant, mes cuisses. La tête arrive sur mon épaule et regarde vers l'avant. L'encre  utilisée était enchantée, si bien qu'il donnerait presque l'impression de voir bouger le corps longiligne. Où alors peut-être est-ce vraiment le cas... ? Toutefois il est timide, ne le faisant pas devant les humains. Il permet de cacher les brûlures sur ma peau dû à mon entrainement de sorcier.

◘ Ma demeure est un musée à elle toute seule, comme si le temps s'était arrêté entre ces murs à l'époque d'Edo. Ce sanctuaire est un hommage à une partie chérie de mon passé, mais ce n'est pas pour autant que je passe mon temps à le regretter ou bien que je sois devenu aigri. C'est dans ma nature de continuer à aller de l'avant, peu importe les épreuves, peu importe les époques.

◘ Bien que cela m'aurait demandé peu d’efforts, je n'ai jamais quitté l'Asie car je ne me sens pas en adéquation avec le reste du monde. Lorsque je dois voyager, je fais tout mon possible pour que ce soit bref.

◘ Lorsque le mortel ennui manque de m’engloutir, je l'évite en m'adonnant à un passe-temps comme un autre, effrayer les humains. Quelles crédules et faibles créatures. La seule chose qui les sauve est de contenir ce précieux sang dont nous avons besoin pour exister et de pouvoir devenir d'éventuelles recrues. En parlant baiser, l'envie de transformer un humain ne m'a jamais traversé l'esprit, trop de responsabilités. Cela m'arrange fortement que dans notre clan, seul le chef le puisse.

◘ Durant ma vie humaine, j'ai eu un jumeau et un frère aîné avec lesquels je m'entendais de moins en moins. Lorsque ma transformation s'est produite, je leur ai tourné le dos. Cela ne représentait que les vingt-six premières années de ma longue existence, l'esprit de famille a sombré dans l'oubli, tout comme le besoin d'avoir des proches autour de soi. Tout seul, je me sens si bien, si libre.

◘ Toutefois, les chiens ne faisant pas des chats, comme mon aîné Kaname, j'ai tendance à classer les gens en deux catégories : ceux qui sont utiles et le reste. Cela simplifie tellement les relations avec les autres. Voilà pourquoi j'ai toujours une idée derrière la tête lorsque j'aborde une personne. Rien n'arrive par hasard en ma compagnie.

◘ Dans toute ma vie, je n'ai jamais été amoureux par choix. Quand on sait qu'il s'agit dans le fond de réactions chimiques qui n'ont absolument rien à voir avec la magie ou une quelconque destinée, ça change tout. De toute manière, j'ai toujours été pragmatique, bien plus attiré par apprendre encore et toujours, me perdant dans les livres de magie de manière insatiable lorsque j'étais encore humain et dans les ouvrages abordant pleins de thèmes différents depuis. La connaissance, il n'y a que cela de vrai.

◘ Territoriale et possessif, ce sont ces deux points qui font bondir ma jalousie. Par contre, elle n'a rien à voir avec l'expression de sentiments ou un manque de confiance en moi. Il n'y a aucun souci de ce côté là. Toutefois, il vaut mieux ne pas la titiller trop longtemps, le dernier en date à l'avoir fait, mon Créateur, je cherche à présent comment le tuer...

◘ J'ai bien conscience de ne pas être une personne facile à suivre, à comprendre. Demeurer une énigme imprévisible m'amuse beaucoup et il n'a jamais été mon but d'être compris par qui que ce soit. Lorsque l'on veut connaître un livre, il faut prendre le temps d'en apprécier tous les aspects n'est-ce pas ? La précipitation ne mène qu'à un cuisant échec.

Histoire

Edokko 江戸っ子

Naître en même temps qu'un autre, c'est en permanence se promener avec un miroir renvoyant son propre reflet. Bien que Katsumi, serait plutôt une version défectueuse de moi-même.  En même temps, fruits d'une union consanguine, il ne fallait pas s'attendre à ce que cette fratrie qui n'en avait que le nom soit équilibrée. D'aussi loin que remontent mes souvenirs, lorsque nous étions encore très jeunes, nous avions des points communs, probablement parce qu'à cet âge là, on n'est pas très exigeant. Mais en grandissant, nous sommes devenus des opposés. Ses jérémiades m’insupportaient.  Il ne fallait surtout pas le dire, sinon nos parents me tombaient sur le dos à insister encore et encore sur le fait qu'en tant qu’aîné, je devais le soutenir. Foutaises !!! Comme si j'avais choisi de l'être ou même de naître tout court… C'était injuste de me mettre leurs déficiences sur le dos, ce n'était pas de la faute de mon jumeau d'être né ainsi, mais ce n'était pas la mienne non plus. De toute manière dans cette famille, c'était toujours vital de ne surtout pas reconnaître ses torts.

Dans le concret, nos parents n'en avaient pas grand-chose à faire de moi, tout n'allait que pour Kaname, notre aîné de quelques années. Le petit prodige. L'avenir de la famille. Celui qui les rendait si fiers. Pourquoi aurait-il à se soucier d'un fils cadet médiocre comme moi. Dans une famille équilibrée et aimante, aucun parent ne devrait faire de distinction entre ses enfants. Mais la mienne était tout sauf ça. Peu importait les efforts que je faisais, à quel point j'étudiais, ce n'était jamais assez. Kaname l'a fait plus vite lui. Kaname a fait ci ou ça, quelle fierté. C'était ainsi à longueur de journée, si bien que j'en étais venu à fuir dès que je le pouvais mon propre chez moi. Même Katsumi était mieux traité de leur part. Il fallait tout lui pardonner, sa nullité, son coté pleurnichard, sa bêtise, tout. Parce que le pauvre, c'était le petit dernier, c'était pas de sa faute, voyons Tastuya, que tu es cruel de ne pas le comprendre. Kaname non plus n'était pas mieux au sujet de mon jumeau, à toujours veiller sur lui  comme si c'était le sien. Mais vous avez raison, tout est de ma faute pour tout, je plaide amplement coupable……….

À la longue, ils avaient réussi à me faire les détester, tous autant qu'ils étaient. Katsumi n'était qu'un boulet accroché de force par cette maudite gémellité. Mon frère Kaname un rival que je devais écraser. À laisser passer toutes ses frasques, nos parents l'avaient rendu hautain et incapable d'avoir de la considération pour les autres, à part mon petit frère. Ils avaient conforté Katsumi dans sa nullité, sa gaucherie, au lieu de le secouer. Vous allez sans doute trouver mes mots durs, mais je les ai pensé et le fais encore. Il n'y avait rien à attendre ce tous ces gens, je me devais de me débrouiller par mes propres moyens et ça n'a fait que me rendre encore plus indépendant. Tout était prétexte à ne plus ni entendre leurs voix, ni voir leur visage. Car non, je n'étais pas médiocre, j'étais bon dans ce que je faisais, je me donnais les moyens de progresser, de me dépasser. J'aimais apprendre, expérimenter, échanger et découvrir. Mais si les membres de cette famille avait un temps soit peu essayé de se détourner de leur propre nombril, ils l'auraient vu.

Comme je l'ai déjà dit, tout était bon à ne pas être en compagnie de cette famille suffocante. À cette époque, Edo était la ville parfaite pour cela. Elle était si animée, si vivante. L'on ne se souciait pas de qui vous étiez, tout était matière à se détendre, à s'amuser, à réfléchir aussi parfois. Dans cette ère, c'était nouveau ce mode de penser, de se focaliser un peu plus sur soi-même, moins sur l'unité ou bien le groupe. C'est dans cette tendance que mon amour de la liberté, le désir ardent d'être moi-même sont nés. Il n'était pas question que l'on m'impose un moule soi-disant fait pour moi ni de me fondre dans la masse. Je voulais briller par moi-même et pour moi-même. Imprégné par le mouvement artistique ukiyo-e, littéralement l'image du monde flottant, j'ai lu et vu beaucoup d’œuvres sous ses divers supports, assisté à bon nombre de représentation du théâtre Kabuki. Quand bien même le Japon était en train de se refermer sur lui-même, mon monde n'avait jamais été aussi vaste dès que j'empruntais les tues bondées de monde.

Vous devez sûrement imaginer ma vie bien seule, néanmoins elle ne l'était pas complètement. Ma capacité d'adaptation est parvenue à ne plus me faire voir les choses de cette manière. Il y a eu des bonnes choses. La première me venant à l'esprit s'appelait Yukiko, la fille de la neige. Elle  était venue par deux fois à mon secours alors que je m'étais paumé dans la forêt. Au début, j'ignorais que c'était elle car il s'agissait une louve blanche. Personne chez moi ne m'avait informé qu'il existait des créatures fantastiques mêlées à la population. Elle était un véritable rayon de soleil, incroyablement belle et me mettait toujours en émoi. Je n'étais âgé que de onze ans, elle avait trois années de plus. Ce fut elle qui m'initia au plaisir des corps. Ne prenez pas cet air dégoûté, à mon époque, l'espérance de vie était bien moins longue, c'était donc nécessaire de faire tout plus tôt. Yukiko était fiancée, mais nous nous sommes vus un peu plus d'une année.

Il n'y avait pas d'amour entre nous, pour commencer cela ne m'intéresse pas, mais une profonde affection. Elle m'en donnait sans m'en réclamer en retour, et représentait une véritable  bouffée d'air pur. On discutait pendant des heures. Elle était ma confidente, mon amante, mon secret. C'est grâce à elle que j'ai pu observer de véritables loups sauvages, animal si fascinant. Yukiko ne me jugeait jamais, même lorsque je montrais parfois un côté de ma personnalité moins beau. Elle était compréhensive, patiente. Je crois encore aujourd'hui que c'est en quelque sorte un hommage en tant que vampire que d'être capable de me transformer en loup à la même fourrure blanche. Toutefois, elle a disparu de ma vie sans même un dernier mot, peut-être était-ce trop dur de les dire ?  Je n'ai pourtant pas de rancœur à son égard. La vie n'est qu'un vaisseau éphémère, chacun doit en profiter comme il l'entend, chacun doit faire ses choix, car le bateau continuera d'avancer jusqu'à la fin. De toute manière, avec ma nouvelle condition bien des années plus tard, je ne l'ai pas non plus cherchée.

Le feu m'a toujours paru être intéressant. Un terrain propice, une étincelle, et il s'embrasait jusqu'à ne plus rien laisser sur son passage. Je nous trouvais quelques points communs. Lorsque le pacte avec Lilith a été mis en place afin de devenir sorcier, c'est tout naturellement qu'il est devenu mon affinité. À défaut que mes parents ne le soient, j'étais si fier d'avoir été choisi. La magie et ses capacités, c'était une véritable source de passion. Toujours le né dans les grimoires, il me fallait expérimenter, maîtriser mon feu magique mais aussi l'apprivoiser.  Comme tout autre élément, une erreur et il ne pardonne pas. Cela m'est déjà arrivé d'ailleurs d'enflammer un peu une habitation sans faire exprès en m'entraînant dehors. Avec les maisons en bois partout, il s'était vite propagé et je l'avais regardé faire de bien plus loin. Des personnes étaient mortes cette nuit-là. Que voulez-vous, acquérir du pouvoir demande quelques sacrifices n'est-ce pas ?

Avec les années, l'écart entre ma famille et moi s'était renforcé. En grandissant, en gagnant en assurance, il n'était plus question de laisser les mots encore et toujours coincés au fond de ma gorge. Ils ont dû avoir l'impression que ma personnalité avait changé, seulement c'était tout le contraire, elle n'avait fait que s'affiner. Il était hors de question de continuer à subir leurs réflexions, leurs jugements. D'ailleurs, ses seigneuries avaient accepté de me payer un logement afin de ne plus avoir à me supporter. Sans même un regard pour les autres, c'était avec hâte que mes bagages étaient bouclés et que je m'installais dans mon nouveau premier domicile. Il y avait plusieurs pièces, l'une d'elle était mon laboratoire magique secret, sans fenêtre histoire que personne ne me découvre.  C'est là-bas que j'ai appris mes meilleurs sorts et cherchais à en créer de nouveau, bien que ce n'était pas un exercice très aisé. C'est aussi là-bas que ma peau a reçu la caresse cuisante de mon feu sacré. La magie, c'est vraiment ce qu'il me manque le plus. Cette insouciance, celle fougue de la jeunesse, cette quête de la perfection, la recherche du savoir, la tête remplie d'incantations au point d'en rêver, vivre sa journée intensément comme si c'était dernière.

En prenant un peu de recul plus tard, je n'avais pas réalisé à l'époque qu'en fait, mon histoire, mes choix, mes actes, mes paroles, avaient fait de moi le parfait candidat. La colère me rongeait, mes regrets de ne pas être capable de tout dire, d'avoir si longtemps courbé l'échine, de n'avoir aucun poids sur la vie en dépit de ma magie. Mon corps n'avait rien de fort, il ne ferait pas le poids face au danger. Rien n'est jamais acquis et il a fallu d'une seconde pour que tout bascule. C'était au crépuscule de ma vingt-sixième année. Je me souviendrais toujours de la douleur au niveau de mon cou, de mon corps qui se débat, n'excitant qu'en fait mon bourreau. La vie me quittait, mes sanglots mourraient sur mon âme. La certitude que la fin serait inéluctable, que le monde en avait aussi eu assez de mon existence. Puis ce fut le trou noir.  

Kyuuketsuki 吸血鬼

Pourtant la réalité se semblait pas vouloir me laisser partir. Lorsque mes prunelles se sont rouvertes, elles constatèrent la présence de terre. Partout. On m'avait enterré ? Mais quelle horreur et sans protections en plus….  Dans un sursaut de survie, mes mains se mirent à gratter le sol au dessus, mes jambes essayèrent d'aider. Vite, sinon j'allais mourir asphyxié Je ne savais pas encore à ce moment-là, qu'il en faudrait bien davantage pour venir à bout de ma nouvelle nature. D'ailleurs, à autant de profondeur, un humain n'aurait pas pu sortir aussi vite, en admettant qu'il réussisse. Là encore, ce ne furent pas des détails qui m'alarmèrent. À peine sorti du trou, mes boyaux passèrent par ma bouche et vidèrent tout mon estomac. Une fois allégé, le spectacle à mes pieds me parût horrible. Mon incompréhension était totale, surtout que je me sentais en pleine forme alors que j'avais été victime d'une attaque. Quoi qu'il en soit, ce n'était pas vraiment le moment de réfléchir, qu'est-ce qu'avais faim… C'était une sensation bien plus urgente, pressante, presque douloureuse.

Mes pas me menèrent vers la maison de mes parents, cela ne m'étonnerait même pas qu'ils aient quelque chose à voir dans cette histoire. On dirait qu'il n'y a personne. Étrange. Sans me soucier à nouveau du comment ou du pourquoi, une irrésistible odeur provenait de l'étage. Une odeur qui attisait ma soif comme jamais, qui rendait mes pas précipités dans les escaliers. Ma mère se tenait debout, seule dans sa chambre. Son regard parut surpris. Le mien ne pouvait quitter tous les vaisseaux gorgés de sang sur son corps. Son cou, c'était de là d'où provenait cette odeur. Totalement sous l'emprise de ma nouvelle nature, mes crocs se mirent à sortir. Sa voix qui je détestais tant empruntait un ton bien différent de d'habitude, comme si elle avait conscience de l'inévitable. Elle essaya de m'amadouer en prenant un ton maternel, mais cela ne m'empêcha pas de me jeter sur elle, la faire tomber et planter mes crocs dans sa jugulaire gonflée de ce liquide carmin qui était devenu ma source de vie. Qu'est-ce que c'était bon… Mieux qu'un orgasme.

Au bout d'un moment, ses bras m’enlacèrent avec le peu de force qui lui restait. Elle susurra qu'elle me pardonnait… Cela me fit rentrer dans une rage folle. Me pardonner ? Elle continuait de se payer ma tête, il n'y avait pas d'autres mots. Elle n'avait fait que me rabaisser avec son mari, que mettre un autre fils sur un piédestal. Jamais elle ne s'intéressait à moi si ce n'était pour me faire des reproches. Elle m'a fait un mal inimaginable et elle osait sortir ces mots, comme si elle n'avait rien à se reprocher… ? Elle était tout sauf innocente, elle se tapait son frère, trompait son mari et avait porté les enfants du premier, nous. Elle n'avait jamais pensé qu'à elle depuis toujours et ça devrait être elle qui me pardonne… ? Mais c'était le monde à l'envers, si quelqu'un devait vouloir pardonner à qui que ce soit, c'était moi bon sang !!! Moi !!!! Et cela ne se produira jamais, tous autant qu'ils étaient. À la place, je l'ai déchiqueté avec mes griffes, cognée pendant de longues minutes, éparpillé sa chair dans toute la pièce, je l'ai rendue méconnaissable. Alors que ma décision était prise de faire subir le même sort au reste de ma famille, mon créateur m'en empêcha, m'obligeant à me calmer en me faisant perdre connaissance.

Lorsque je me réveillais ensuite, ce fut un tout nouveau monde s'offrant à moi. J'étais devenu un vampire. Ce fait demeurera toujours le plus redouté par les sorciers, qui dit nouvelle nature dit perte de ses pouvoirs magiques. Plus jamais il ne me sera possible de lancer un sort. Pire, ce feu chéri, il me faudrait passer le reste de mon existence à le fuir, sous peine de mourir si contact prolongé. Quelle ironie n'est-ce pas ? Cet épisode avec ma génitrice humaine perturba grandement ma première année de renaissance, car j'étais devenu un nouveau-né difficile à approcher et à contrôler, même avec le lien fort entre infant et créateur. Ce dernier a passé du temps avant de parvenir à me rassurer, remplaçant de force dans ma vie tout le vide qui avait été laissé. A cause du même lien, sa présence était devenue indispensable, j'étais convaincu d'une certaine proximité, qu'il me considérait comme spécial, même s'il continuait à créer d'autres infants.

Loin de ma chère Edo durant quelques temps, il me fallut réfléchir à comment je comptais occuper ma vie éternelle nouvelle acquise. Dans un premier temps, c'est vers la connaissance que mon choix s'est porté. À présent, je n'avais plus à redouter de disparaître avant. De plus, le cerveau d'un vampire était un formidable instrument. Il me permettait de tout retenir, aux mots prêts. Ce fut ainsi que ma soif de connaissances put s'en donner à cœur joie. Tout ce que je connaissais pas me passionnait d'avance. Tout y passait, du plus général ou plus poussé. Autour, mon pays changeait aussi, mais moi, je conservais les valeurs et aspirations qui m'avait toujours inspiré, loin dans le cocon doré du nid de mon créateur. Déjà à l'époque, ce n'était pas forcément la grande entente entre les autres et moi. Comme quoi l'acquisition de certaines facultés ne changent pas en soit certaines habitudes de la vie. Au bout d'un moment à avoir été laissé tranquille, il m'a fallu prouver ma valeur tout en rapportant quelque chose à ce groupe vampirique. Je ne pouvais pas décemment continuer à vivre à leurs crochets, si on pouvait appeler cela ainsi.

Puisque je ne parvenais pas à me décider et qu'on en manquait, je fus envoyé en formation auprès d'un certain Yoshitsune. Surtout, ne vous faites pas avoir par la douceur de son prénom, c'était un vrai trou du cul. Le camps était sur un des versants du Fuji-San. C'était au fond d'une grotte qu'il me fallait dormir la journée. Il disait que j'avais du potentiel en tant qu'assassin, mais que mes connaissances pouvaient m'ouvrir des portes dans beaucoup de sphères. En tant qu'humain je lui aurais ri au nez, être devenu un prédateur changeait cependant tout. Même s'il y avait des moments où l'on échangeait trois mots au début, il m'en faisait bien baver.  Je l'ai toujours soupçonné d'être un gros sadique en vrai. Quand bien même, il était séduisant, son sourire provocateur me donnait surtout envie de lui arracher la tête. C'était donc dans cette bonne ambiance que mon apprentissage dura environs une année, car il a aussi fallu rajouter l'option espion à mon répertoire.

Au final, il fut la seconde personne à marquer ma vie. Yukiko m'avait appris à être humain, à ressentir la joie. Yoshitsune , au contraire, avait fait ressortir le vampire hautain et cassant en l’exacerbant. Il me permit d'exprimer toutes mes émotions, passer cette rage qui me brûlait toujours la gorge, me défouler sur lui sans avoir la crainte de le briser. Il avait ce don pour me faire enrager, mais il ne me jugeait pas non plus. C'était un nouvel aboutissement dans mon existence. Cet enfoiré était d'ailleurs si stimulant, si attisant, que j'ai fini par me faire piéger et dans son rythme et entre ses bras. Cette attirance consumée m'a permis de constater ma bisexualité. Nous avons entretenu une relation sulfureuse et fougueuse durant toute le reste de ma formation. Plus maître de mon destin, nos routes avaient fini par se séparer. Je ne suis jamais retourné près de ces montagnes, de peur sûrement de ne plus être capable d'en repartir.

À mon retour au nid, mes premières missions ont commencé. Les siècles n'ont rien changé à mon engouement. Dans mon élément complètement, beaucoup  de cibles ont péri par ma lame et beaucoup d'informations ont atterri entre mes oreilles. Néanmoins, une ombre au tableau s'était glissée dans ce quotidien. Les rangs n'avaient fait qu'augmenter. Mon Créateur continuait de partager la même proximité avec tous les noctambules plus récents, me délaissant grandement, ce qui provoqua en moi l'éveil de la jalousie. Ce ne fut pas  le seul affront, il osa choisir un coréen plus jeune au poste de bras-droit… La goutte d'eau qui venait en somme d'exploser le vase. Cela m'a au moins permis de briser ce fichu lien qui abrutissait mon libre arbitre et ma raison. Il est celui qui m'a arraché la magie, ma vie, de force, Il me faut laver cet affront. Désormais je dois feindre cet attachement afin qu'il ne se rende compte de rien. Ma nouvelle occupation est donc devenue de chercher tous les moyens, tous les soutiens, pour rayer sa carcasse puante du Japon. Je compte les jours avant de pouvoir lui dire Sayonara hitori. 

Sakushi 策士

UC

Kokuouheika 国王陛下

UC
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

Sauter vers :
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
heikousekai :: Welcome to Kurasa-